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La polémique a commencé samedi 16 novembre, lorsque Fermin Muguruza a offert un concert à l’intérieur de la prison de Martutene (Donostia, Gipuzkoa). Parmi les chansons interprétées figurait la célèbre « Sarri, Sarri », inspirée de l’évasion de cette prison, il y a près de quatre décennies, de Joseba Sarrionandia et d’Iñaki Pikabea. L’évocation a suscité de vives critiques.
Martutene 1985-2024. Debekatuta omen zegoen “Sarri, Sarri” entzutea, abestea, dantzatzea, ihesaldia izan zenetik, baina gaur madarikazioa apurtu dugu.
— Fermin Muguruza (@muguruzafm) November 16, 2024
Kriston martxa dabil!#PresoakEtxerat pic.twitter.com/5RTcQEi2Zm
Des associations de victimes d’ETA comme Covite ont de suite réagi et le département de la Justice du gouvernement de la Communauté autonome basque a annoncé le durcissement des conditions pour intervenir dans les prisons. Désormais, il sera demandé aux artistes ou entités qui vont se produire dans les prisons « un engagement à respecter les valeurs » éthiques et « à ne pas offenser les victimes ». Jusqu’à présent, la seule présentation du casier judiciaire vierge suffisait.
Fermin Muguruza a dénoncé la décision du département de la Justice et a publié une vidéo de 2003 dans laquelle la porte-parole du gouvernement de la Communauté autonome basque de l’époque, Miren Azkarate, dénonçait la « persécution de groupes musicaux, d’artistes ou de cinéastes pour ce qu’ils disent ou ce qu’ils pensent ». Il a également qualifié l’annonce de « boutade » et s’est demandé si le président du Gouvernement partageait cette position. Dans cet exécutif dirigé majoritairement par le PNB (abertzale du centre), la conseillère de ce département est socialiste.
« Ce que je dis à Monsieur Muguruza, c’est que s’il veut que nous parlions de vivre-ensemble et de mémoire de façon approfondie, il aura les portes de la présidence ouvertes afin d’avoir une conversation sincère et honnête sur cette question », a répondu le lehendakari Imanol Pradales devant les médias, lors de son voyage officiel à Bruxelles.
« Les questions qui touchent à la mémoire et aux victimes, à la politique pénitentiaire, à la liberté d’expression, sont, je crois, suffisamment graves pour ne pas jouer avec des approches médiatiques stériles qui ne nous mènent nulle part. Le gouvernement basque a fait connaître sa position et, par conséquent, dans ce sens, je n’ai pas grand chose à ajouter », a précisé Imanol Pradales, qui a également félicité le musicien pour les plus de 25 000 billets qu’il a déjà vendus pour son concert prévu en juin, à Anoeta (Donostia, Gipuzkoa). Il vient de mettre en vente 10 000 billets supplémentaires.
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